The Letter, de William Wyler (1940), d’après une nouvelle de Somerset Maughan, avec Bette Davis.
Nous sommes dans une plantation de caoutchouc, dans le Singapour des années 30, devant une grande maison coloniale. C’est la nuit. Un coup de feu éclate ; un homme sort de la maison en titubant. Il est suivi par une jeune femme (Bette Davis), revolver à la main. Elle vide le chargeur et l’achève.
Lorsque son mari, qui est sur la plantation, revient, elle explique que l’homme mort (un de leurs amis) a forcé sa porte et qu’elle a dû se défendre face à ses assauts. La justice coloniale la traite avec grande douceur mais la thèse de l’auto-défense se fissure peu à peu puis s’effondre. On découvre que l’homme mort avait une relation secrète avec une Chinoise. Et cette Chinoise détient une lettre, une lettre enflammée écrite par Bette Davis à l’homme qu’elle prétend haïr et devait par la suite tuer…
Adultère, passion, chantage, vengeance, dans un milieu colonial que dominent le respect des convenances et le racisme latent. Un bijou de William Wyler (Ben-Hur), une excellente performance de Bette Davis, des dialogues ciselés et une mise en scène de grande qualité. À voir seulement en VO-stf.
Mmmh … alléchant !